P1040741Le présent, le prétérit, l'imparfait, la première, la deuxième, la troisième personne, au singulier, au pluriel, de la grammaire, des exercices, des devoirs, des discussions sur la politique, sur les sociétés guatémaltèque et française, sur les croyances, les légendes de toutes sortes (les esprits, les fantômes, et... même la dame blanche, "la dama en blanco", a priori internationale, la coquine !).... et oui je suis retourné à l'école, à Antigua au Guatemala. 4 heures par jour durant une semaine, en tête à tête avec Estela, ma professeure, personnage minuscule à lunettes et sans cou. Je n'avais pas imaginé combien cela pouvait être épuisant d'être en mode 100% espagnol.... et de vraiment travailler à l'école... Je crois que depuis le début de mon voyage, c'est la semaine où je me suis couché le plus tôt, ou le moins tard. Fatiguant mais bénéfique, j'ai l'impression que les gens me comprennent et inversement, Alleluia !! Enfin, cela reste souvent au bon vouloir des interlocuteurs et de leurs accents parfois bizarres. Le Guatemala c'est donc le retour à l'école, mais pas que, il y a quelques lieux qui valent le détour. Antigua bien sûr, ville coloniale et ancienne capitale du pays (Antigua = Ancienne), il y fait bon vivre et j'y ai passé de bonnes soirées avec des "companeros" espagnol et français. Avant cela j'avais pu visiter le site Maya de Tikal. Plongé dans la forêt tropicale et l'humidité, accompagné par le chant des oiseaux et les cris rauques des singes hurleurs (me rappelant les douces voix de Jeanne Moreau, de "feu" Annie Girardot ou encore, à un degré moindre, de la voix française de Stallone), croisant des coatis et toutes sortes de bestioles bizarres, je découvre ces temples, et je peux enfin dire : "C'est haut"... Tikal, une cité fantastique et immense qui n'est pas encore totalement découverte et mise à jour. Durant mon séjour, je me suis rendu à Atitlan, un lac perché à 1500m au milieu des montagnes et des volcans. Quelques jours en compagnie de Esther et Edith, 2 espagnoles,et de Nicolas, un argentin, en un mot "la familia". Il y eu beaucoup de rencontres avec les habitants des villages bordant le lac, et c'est ce qui fait d'Atitlan, le lieu qui m'a le plus marqué au Guatemala. Cette gentillesse, cette amabilité, cette façon très calme de s'exprimer (pour la compréhension c'est idéal, critère très important à mes yeux), ce goût pour la discussion...  J'en ai profité pour effectuer ma première ascension de volcan : le volcan San Pedro. Un peu plus de 4 heures de marche nocturne avec un guide, Santos, son chien, sa lampe et sa machette. Des discussions sur la vie dans nos 2 pays, sur la consommation de maïs, de haricot rouge et de café en France.... Au final énormément de différences mais la même satisfaction arrivés au sommet, à 3000m, pour le lever du soleil et une vue magistrale sur le lac et les volcans voisins. La tête au-dessus des nuages, magique ! Toutes ces rencontres avec les locaux, toutes ces discussions, courtes ou des fois plus longues dans ces paysages de folie, c'est vraiment ce que je recherchais, ce que je voulais, c'était un peu le but des cours d'espagnol, pouvoir apprendre et partager plus avec les habitants, tout simplement pour peut-être... mieux voyager...

 

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